•  

    La Boucherie et ses "Carné" dans le "Libé" du lundi 17 décembre

     

    Ce lundi 17 décembre 2018 paraissait dans la rubrique Culture/Livres du quotidien Libération la chronique hebdomadaire Le poème du lundi de Guillaume Lecaplain.

    Cette semaine Le poème du lundi était consacré à la nouvelle collection créée en juillet dernier : les Carné poétique avec un coup de projecteur particulier sur les Cent lignes à un amant de Laure Anders.

    En voici le contenu à lire ici ou directement sur Libé en ligne par .

    La Boucherie et ses "Carné" dans le "Libé" du lundi 17 décembreQuoique végétarien pratiquant, on salive tout à fait pour ce nouveau produit arrivé au rayon du boucher. Antoine Gallardo, le patron des éditions de la Boucherie littéraire (basées dans le Vaucluse), a imaginé un nouveau format très original de bouquin de poche. Il s’agit d’un objet hybride : à la fois carnet de notes (sur des feuilles blanches) et livre imprimé (sur des pages rouges) au milieu. «Ainsi, dans le steack de tous les jours, une poésie originale de vingt pages est prise en sandwich entre quarante pages vierges laissées à la création du lecteur. La chair restante présente l’auteur et son travail», explique Antoine Gallardo. 

    Deux titres sont déjà parus dans cette collection «carné poétique»Notes de bois de Thomas Vinau et les Cent lignes à un amant de Laure Anders. Dans ce dernier livre, l’auteure bretonne énumère cent façons et/ou raisons d’embrasser un homme. En guise d’explication, elle écrit en exergue de son poème : «Il lui a dit : Tes baisers, tu m’en feras cent lignes. Voici ce qu’elle lui a répondu». Nous vous en proposons un extrait.


    […]

    70. Je vous embrasse et j’en oublie la notion du temps. Les mots «demain, après, ensuite » ou bien « libre, engagée »

    71. Je vous embrasse car je suis une salope égoïste

    72. Je vous embrasse pourtant avec la candeur de celle qui croit que ça durera toujours, fillette

    73. Je vous embrasse pendant qu’on se ment en buvant du vin doux, pour le plaisir d’être dupes

    74. Je vous embrasse et vous me voulez à vos pieds quand je pense déjà à faire mes valises

    75. Je vous embrasse et je rêve de vivre à vos pieds tandis que vous portez ma valise dans l’escalier

    76. Je vous embrasse puisque, enfin, les choses sont claires et que nous n’avons pas d’avenir ensemble

    77. Je vous embrasse, ce soir-là, depuis l’hôtel où j’ai rejoint l’homme qui m’aime

    78. Je vous embrasse dans cette salle de bains où je photographie les traces de vos dents sur ma peau. De belles fleurs jaunes et violacées

    79. Je vous embrasse en pensée, cherchant votre silhouette dans les rues de cette ville inconnue que je vais bientôt quitter

    80. Je vous embrasse, épuisée, dans l’avion où je somnole et où j’ai envie d’ouvrir si grand mes cuisses pour m’offrir à vous

    81. Je vous embrasse dans le bus, dans la gare, dans le train, dans le taxi, dans l’appartement aux volets fermés qui ressemble à un autre pays étranger

    82. Je vous embrasse avec mes valises autour de moi et des souvenirs à n’en plus finir

    […]

    Laure Anders, Cent lignes à un amant, la Boucherie littéraire, 10 euros.

    Guillaume Lecaplain



    Les livres sont disponibles ou commandables en librairies physiques ou en lignes.
    Si vous avez pour mauvaise habitude d'acheter vos livres chez Amazon, les livres ne sont pas indisponibles comme annoncé... C'est simplement que les conditions humaines pour travailler avec cette pieuvre sont si intolérables que c'est un parti pris de ne pas travailler avec.

    Pour ceux vivant dans le Sud Luberon et le Nord des Bouches-du-Rhône où il n'existe pas de librairie (entre Cavaillon et Pertuis), les Éditions la Boucherie litteraire seront présentes ce jeudi 20 décembre dès 17h au Marché paysan de Noël du Café villageois à Lauris (84).
    Histoire de consommer autrement, bio, de saison et avec des artisans locaux.

     

    La Boucherie et ses "Carné" dans le "Libé" du lundi 17 décembre


  •  

    La Boucherie et ses "Carné" dans le "Libé" du lundi 17 décembre

     

    Ce lundi 17 décembre 2018 paraissait dans la rubrique Culture/Livres du quotidien Libération la chronique hebdomadaire Le poème du lundi de Guillaume Lecaplain.

    Cette semaine Le poème du lundi était consacré à la nouvelle collection créée en juillet dernier : les Carné poétique avec un coup de projecteur particulier sur les Cent lignes à un amant de Laure Anders.

    En voici le contenu à lire ici ou directement sur Libé en ligne par .

    La Boucherie et ses "Carné" dans le "Libé" du lundi 17 décembreQuoique végétarien pratiquant, on salive tout à fait pour ce nouveau produit arrivé au rayon du boucher. Antoine Gallardo, le patron des éditions de la Boucherie littéraire (basées dans le Vaucluse), a imaginé un nouveau format très original de bouquin de poche. Il s’agit d’un objet hybride : à la fois carnet de notes (sur des feuilles blanches) et livre imprimé (sur des pages rouges) au milieu. «Ainsi, dans le steack de tous les jours, une poésie originale de vingt pages est prise en sandwich entre quarante pages vierges laissées à la création du lecteur. La chair restante présente l’auteur et son travail», explique Antoine Gallardo. 

    Deux titres sont déjà parus dans cette collection «carné poétique»Notes de bois de Thomas Vinau et les Cent lignes à un amant de Laure Anders. Dans ce dernier livre, l’auteure bretonne énumère cent façons et/ou raisons d’embrasser un homme. En guise d’explication, elle écrit en exergue de son poème : «Il lui a dit : Tes baisers, tu m’en feras cent lignes. Voici ce qu’elle lui a répondu». Nous vous en proposons un extrait.


    […]

    70. Je vous embrasse et j’en oublie la notion du temps. Les mots «demain, après, ensuite » ou bien « libre, engagée »

    71. Je vous embrasse car je suis une salope égoïste

    72. Je vous embrasse pourtant avec la candeur de celle qui croit que ça durera toujours, fillette

    73. Je vous embrasse pendant qu’on se ment en buvant du vin doux, pour le plaisir d’être dupes

    74. Je vous embrasse et vous me voulez à vos pieds quand je pense déjà à faire mes valises

    75. Je vous embrasse et je rêve de vivre à vos pieds tandis que vous portez ma valise dans l’escalier

    76. Je vous embrasse puisque, enfin, les choses sont claires et que nous n’avons pas d’avenir ensemble

    77. Je vous embrasse, ce soir-là, depuis l’hôtel où j’ai rejoint l’homme qui m’aime

    78. Je vous embrasse dans cette salle de bains où je photographie les traces de vos dents sur ma peau. De belles fleurs jaunes et violacées

    79. Je vous embrasse en pensée, cherchant votre silhouette dans les rues de cette ville inconnue que je vais bientôt quitter

    80. Je vous embrasse, épuisée, dans l’avion où je somnole et où j’ai envie d’ouvrir si grand mes cuisses pour m’offrir à vous

    81. Je vous embrasse dans le bus, dans la gare, dans le train, dans le taxi, dans l’appartement aux volets fermés qui ressemble à un autre pays étranger

    82. Je vous embrasse avec mes valises autour de moi et des souvenirs à n’en plus finir

    […]

    Laure Anders, Cent lignes à un amant, la Boucherie littéraire, 10 euros.

    Guillaume Lecaplain



    Les livres sont disponibles ou commandables en librairies physiques ou en lignes.
    Si vous avez pour mauvaise habitude d'acheter vos livres chez Amazon, les livres ne sont pas indisponibles comme annoncé... C'est simplement que les conditions humaines pour travailler avec cette pieuvre sont si intolérables que c'est un parti pris de ne pas travailler avec.

    Pour ceux vivant dans le Sud Luberon et le Nord des Bouches-du-Rhône où il n'existe pas de librairie (entre Cavaillon et Pertuis), les Éditions la Boucherie litteraire seront présentes ce jeudi 20 décembre dès 17h au Marché paysan de Noël du Café villageois à Lauris (84).
    Histoire de consommer autrement, bio, de saison et avec des artisans locaux.

     

    La Boucherie et ses "Carné" dans le "Libé" du lundi 17 décembre






    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires